A la découverte des zones humides et des tourbières entre la bute de Pipay et le col du Merdaret par le vallon des Plagnes dans le massif de Belledonne.

Au départ du parking de Pipay nous sommes 12 à arpenter la sente forestière qui mène à la bute de Pipay. Belle vue en contre bas sur la magnifique tourbière de Pipay du dessus.

Plein nord nous descendons de quelques mètres pour découvrir l’objet premier de notre promenade : la flore spécifique des zones humides et plus particulièrement des Tourbières. Ces dernières font l’objet de statut de protection spécifique du fait de leur formation que nous allons découvrir, de leur valeur patrimoniale et écologique.

Caractérisation d’une tourbière

Pour ne rien perdre de la connaissance de cet écosystème, fruit de   l’accumulation des matières organiques qui la compose, nous sommes accompagnés par un éminent naturaliste spécialiste de la botanique et administrateur de l’association « Gentiana Société Botanique Dauphinoise ».

Les sphaignes, sont des petites plantes de la famille des mousses, elles forment les tourbières  bombées et hautes. Au cours des siècles ou millénaires la tourbe, , peut s’accumuler sur plusieurs mètres d’épaisseur. En stockant l’eau elles diminuent les risques d’inondation en aval et de sécheresse en été. Elles sont aussi d’importants puits de carbone.

Elles fournissent un habitat irremplaçable à un large éventail de plantes. Les laiches ou carex croissent dans ces zones humides. La nigritelle, également appelée orchis vanille, habite ces prairies. Son épi floral bicolore et à l’odeur sucré attire de nombreux insectes. La grassette à grandes fleurs. Cette petite fleur habitante des zones humides et des tourbières   est une plante carnivore. Ses feuilles sont couvertes de glue piégeant les insectes qui s’y décomposent et sont ensuite digérés par les sucs secrétés.

L’analyse de cet écosystème justifie la présence d’un « spécialiste » tant la variété des espèces est grande. Chaque plante se décline en variations surprenantes. Un petit papillon orangé évoquant le cuivré des marais est en fait un cuivré écarlate, à moins qu’il ne s’agisse du cuivré de la verge d’or. Il faudra revenir pour en avoir le cœur net.

Au retour nous avons oublié les soucis du monde. Les vaches, montées en estive ce même jour, nous accompagnent avec quelques provocations tenant du jeu de celui qui fait peur à l’autre. A l’auberge toute proche nous prenons le temps de regrouper les informations recueillies, de peaufiner les analyses tout en dégustant un tarte aux myrtilles. Un vrai régal cette journée.

 



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